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Des nouvelles de Corentin DOUGUET !
Retrouvez toutes ses actualités sur http://www.corentin-ocean.com/
Grâce aux newsletters de Corentin DOUGUET envoyées à l'ensemble de l'équipe Auto Style Lorient, nous pouvons suivre son parcours et ses actualités. Sur cette page, vous allez pouvoir retrouver en intégralité les dernières nouvelles de Corentin :
Newsletter du 13/10/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : LA vidéo !
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Newsletter du 19/09/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : Quatrième du Championnat de France
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La régularité a payé
Arrivé à Douarnenez à 12h56 vendredi en huitième position, Sofinther - Un Maillot pour la Vie a pris la septième place de la Douarnenez - Horta Solo.
Une fois la flotte sortie de l'Archipel des Açores, c'était tout droit pendant 1000 milles jusqu'à l'arrivée. A bord de Sofinther - Un Maillot pour la Vie, il n'y a pas eu d'avarie majeure. Mais, au regard des conditions de vent et de mer musclées, quelques difficultés ont pu être relevés : un génois déchiré, un vérin de pilote décollé... Cumulés à l'humidité permanente, la gite et le bateau qui tape, cette étape de vitesse a été extrêmement difficile...
Au terme de cette dernière épreuve Corentin s'empare de la quatrième place du Championnat de France de Course au Large Elite en Solitaire.
Retour sur cette dernière épreuve de la saison avec le skipper.
Cette étape si tu devais la résumer tu dirais qu'elle était ?
Plaisante jusqu'à Sao Miguel. Et après un combat. C'est la course au large, c'est comme ça, ça ne peut pas être tout le temps dans 20 noeuds sous spi.
Je n'ai pas été bon a Sao Miguel, je me suis tiré une balle dans le pied et après j'ai boité jusqu'au bout. D'autant qu'il n'y avait pas de jeu, mis à part la vitesse. Et même si les mecs qui sont sur l'eau sont plutôt des copains, quand tu leur donnes des milles, ils ne te les rendent pas.
D'un point de vue plus pragmatique, à l'approche du front, j'ai choisi d'affaler le grand spi et j'ai fait attention à la machine. Cela aurait pu passer en force, ou pas... Deux bateaux ont subi une avarie de gréement, cela montre qu'on est proche de la limite.
Au final, avec le recul, on peut dire que la première étape a été exceptionnellement facile en termes de conditions de vie à bord. A part la traversée du golfe de Gascogne au reaching, et encore.
Tu finis huitième de l'étape, septième de la course... Content ?
Non, l'objectif c'était de faire un top 5 donc il n'est pas atteint. Il y avait moyen. Mes erreurs à Sao Miguel et au passage du front sont facilement évitables. C'est vraiment dommage.
En revanche tu finis quatrième au Championnat de France, là le contrat rempli ?
Effectivement. J'ai quand même fait une saison assez constante : 8 au Havre, 7 sur la Solitaire, 7 sur la Douarnenez Horta Solo. Ce n'est pas extraordinaire mais le fond de jeu est là.
C'est la deuxième fois depuis que je fais du Figaro que je fais tout le Championnat *. La première c'était en 2006, j'ai fait dixième. Cette année je suis quatrième : j'ai gagné six places depuis... J'ai progressé en 10 ans !
Cela veut dire qu'il y a une bonne base sur laquelle s'appuyer l'année prochaine pour jouer le top 5 systématique.
La suite ce sera donc en Figaro ?
Je le souhaite mais pour l'heure c'est en discussion avec les partenaires. Dans l'idéal, et au vu de la saison, il faudrait monter un team à deux bateaux. Si cela est bien fait, c'est le meilleur moyen d'arriver au top.
* Le championnat de France de Course Elite au Large en Solitaire était composé cette année d'un cumul de points avec coefficients sur trois épreuves du programme : Le Havre All Mer Cup, La Solitaire Bompard Le Figaro et la Douarnenez Horta Solo.
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Newsletter du 14/09/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : Plus que 2 jours...
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Les conditions rencontrées par la flotte depuis les premiers jours de l'étape retour de la Douarnenez Horta Solo sont rudes. A bord de Sofinther - Un Maillot pour la Vie, "l'angle de gite et le taux d'humidité multipliés par le temps passé en mer rapportent le niveau de plaisir très proche du zéro" : en quelques mots de Corentin, le cadre est posé.
Une ambiance d'autant plus morose que, sur cette étape, il y a d'abord eu un petit raté stratégique : "j'ai été très mauvais au passage de l'ile de Sao Miguel et au passage du front la deuxième nuit. Du coup les leaders se sont échappés et je ne vois pas trop comment je vais les rattraper", raconte Corentin.
Puis une défaillance technique a complété ce démarrage difficile, le génois s'étant déchiré la deuxième nuit dans du vent très fort. Depuis Corentin l'a réparé, utilisé, de nouveau réparé... Le foc, plus petit ne permettant pas d'avancer aussi vite que le génois dès lors qu'il y a moins de 25 noeuds.
Enfin, entre les données des fichiers et la réalité, il y a un monde. La seule donnée tangible est que c'est sans grande option : "je crois que je n'avais encore jamais vu un routage tout droit sur 800 milles". Après, c'est heure par heure, minute par minute que se lit la météo. "Là c'est reparti avec 22-25 noeuds, alors qu'il y en a 12 dans le fichier", annonçait encore le skipper ce matin. Globalement, depuis le début, le vent est instable, les changements de voile nombreux.
La suite du programme ne s'annonce guère plus clémente : "Nous avons eu jusqu'à 40 noeuds. Et pour le finish cela devrait de nouveau être fort. Je suis dans ma combinaison sèche depuis dimanche soir, et je ne suis pas sur de pouvoir l'enlever avant l'arrivée."
Cette étape - pour l'heure en demi-teinte - n'est pour autant pas finie. Il reste encore plusieurs centaines de milles à parcourir, des places à remonter. Hier encore douzième, actuellement neuvième, Corentin affiche aujourd'hui clairement son objectif : "remonter jusqu'à la septième place, et plus, si l'opportunité se présente. Ce qui me permettrait tout de même de prendre la quatrième place du Championnat de France de Course au Large et de remplir cet objectif".
L'arrivée est prévue vendredi à Douarnenez. A suivre d'ici là.
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Newsletter du 09/09/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : Cap sur Douarnenez
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Après quelques jours d'escale à Horta, c'est l'heure de reprendre la mer. Fort de sa quatrième place à quelques secondes du podium de la Douarnenez Horta Solo, Corentin a optimisé encore un peu plus Sofinther - Un Maillot pour la Vie pour attaquer le parcours retour de l'épreuve. Un retour rapide et tonique que nous détaille Corentin.
Cette semaine aux Acores, c'était comment ?
On a fait une escale relativement longue par rapport à ce qu'on a l'habitude de faire. Il y en avait besoin parce que c'était une navigation plus longue aussi. Cela a permis de plutôt bien récupérer. On a même eu une vraie demi journée off de balade pour découvrir l'Ile de Faial. Certes cette île et l'ensemble de l'archipel mériteraient que l'on y passe beaucoup plus de temps, mais on n'est pas là pour cela, pas cette fois-ci.
Les bateaux sont arrivés globalement en bon état puisque l'on a eu des conditions plutôt "standards". Il y avait donc des petites bidouilles, mais rien de majeur à réparer. Comme on avait le temps on a pu faire les choses bien et optimiser quelques détails.
Du coup, cela a permis de de se reposer. Tout est chargé dans le bateau depuis hier : nourriture et vêtements. J'aurais même pu partir dès aujourd'hui. Il reste juste à affiner la météo et le parcours.
Affiner le parcours ?
Il y a une dépression assez conséquente qui va arriver sur la région des Açores dans les 24 heures qui vont suivre le départ avec un passage de front assez violent, des vents de plus de 50 noeuds et la mer qui va avec, soit 6 à 8 mètres de creux par endroit. Sur nos petits bateaux, dans la mesure où c'est évitable, c'est mieux de ne pas aller dedans. La direction de course a donc modifié le parcours : après le départ il faudra laisser l'ile de Sao Miguel à bâbord (160 milles dans le sud est de Horta) pour contourner le gros de la tempête. Avec cette marque on va avoir dans un premier temps une partie technique, intéressante, où il faudra tirer des bords sous spi dans l'archipel, avec le dévent des îles... il y aura du jeu. Cela n'est pas dit que tous les bateaux passent du même côté de l'île de Pico - qui fait tout de même 2400 mètres de haut - et on saura quelques heures plus tard qui avait raison...
Tu n'as pas découvert le large sur la première étape, néanmoins est-ce qu'il y a des choses qui vont changer dans ta façon de naviguer sur la deuxième ?
Oui et non ! C'est la dernière course de la saison, donc il faudra plus que jamais se lacher, tout donner !
Les fichiers du matin donnent une arrivée entre vendredi soir et samedi matin à Douarnenez, donc c'est rapide. Si c'est rapide, c'est sympa, mais cela va être assez engagé : on devrait avoir sans doute du portant assez fort d'entrée de jeu, sans doute des passages au reaching et au vent de travers assez musclés aussi. C'est tout de suite assez physique ces bords là quand cela dure longtemps. Il faudra tenir le coup.
Les deux modèles météo ne sont pas d'accord sur la fin de course. Comme on n'aura moins - en dehors de la première marque à Sao Miguel - de points de passages que pour la première étape, le tronçon de parcours de 1100 milles de long va ouvrir le jeu stratégique. Il y aura également à anticiper des fronts, des talweg et des dorsales qui vont nous passer dessus, car on va moins vite que les systèmes météo avec nos petits bateaux. Cela ne va pas donner de grandes options avec des bateaux qui auront des grands décalages nord sud, mais on va surement zigzaguer un peu, pas toujours dans le même tempo, avec les convictions de chacun et les passages de système... et cela pourrait assez vite générer des écarts.
Ecore plus passionnant à suivre que la première étape, alors ?
Et oui ! J'ai 1 minute 30 à prendre pour aller chercher le podium. Mais j'ai aussi un cinquième, sixième et septième qui sont tout près. Et même si Charlie Dalin et Nicolas Lunven ont de l'avance, une heure, sur une telle navigation, ça peut se perdre ou se gagner sans problème, entre les choix d'option et les difficultés techniques éventuelles. On est donc encore potentiellement 8 bateaux à pouvoir monter sur le podium.
Le mot de la fin ?
La bière chez Peter est assez bonne mais celle du Bar de la Pointe à l'arrivée à Douarnenez sera sans doute encore meilleure.
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Newsletter du 05/09/2016
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Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : quatrième à Horta
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Ce n'était pas une étape de la finale du Championnat de France de Course au Large en Solitaire pour rien. Sur la Douarnenez Horta Solo, le podium s'est joué à 1 minute 30 après 1200 milles de course. Arrivé hier soir en quatrième position après une spectaculaire remontée depuis la huitième place, Corentin Douguet, nous raconte cette étape au finish époustouflant sur Sofinther - Un Maillot pour la Vie.
Avant de revenir sur ton arrivée au coude à coude aux côtés de Sebastien Simon, raconte nous cette régate... en trois temps : la descente le long des côtes portugaises, le temps des décalages latéraux puis le regroupement ?
Chaque segment faisait à peu près la longueur d'une étape sur Solitaire. Ce qui fait d'entrée de jeu trois étapes à suivre sans s'arrêter.
Le point clef sur la descente jusqu'au sud du portugal a été la nuit avec du vent fort sous spi : 36 nœuds, nuit noire... cela a fait le tri entre les gens qui ont un peu d'expérience de ces conditions et ceux qui en ont moins. La flotte a explosé à ce moment là avec devant un groupe de huit bateaux entre lesquels l'étape s'est jouée.
Ensuite, lorsque l'on a passé le dernier waypoint au large du Cap Saint Vincent et qu'on a mis le cap a l'ouest, il fallait que l'on contourne un anticyclone. Chacun a mis l'angle qui pensait être le bon pour pouvoir passer une zone de transition foireuse avant de retrouver du vent de sud-ouest. Sachant qu'au moment de faire le choix d'option, cette zone de transition se trouvait à plusieurs jours de navigation, ce n'était pas vraiment pas évident de trouver la bonne nuance de décalage.
Au final, ce qui s'est passé... c'est qu'il ne s'est à peu près rien passé. Dans la zone de transition on n'a aucun outil pour se placer, aucun fichier précis, c'est la loterie. Des fois, à quelques milles près de décalage nord-sud tu n'as pas du tout le même vent, des grains passant dans tous les sens. Le groupe du milieu qui était le groupe de tête s'est arrêté plus longtemps que nous, les sudistes. Cela a fait un regroupement général. J'ai même appelé Charlie Dalin et Nicolas Lunven à la VHF en leur demandant de reculer de 200 mètres pour qu'on soit tous parfaitement alignés sur un axe nord-sud... Cela aurait fait joli sur la carte !
Dans l'opération, tu as été le grand gagnant ?
Si l'on part du passage du Cap Saint-Vincent où j'étais septième, on peut dire cela. Ensuite j'ai perdu un peu de terrain : j'ai trainé un truc dans la quille pendant au moins une nuit... un petit truc que tu vois pas, qui te met le doute et te ralentit. Quand je l'ai enlevé, je suis revenu fort sur Gildas et Xavier. Puis, dans la zone de transition, j'ai eu plutôt de la réussite. Nous sommes ressortis de là à égalité, sauf que ceux du nord repartaient avant, au fur et à mesure... Puis j'ai remonté, Xavier Macaire, Anthony Marchand, jusqu'à Seb Simon...
Sur le final on a eu droit à un suspense grandiose. Tu as flirté avec le podium à l'arrivée...
A 1h30 de l'arrivée je reprends la troisième place à Seb pour quelques mètres. Malheureusement, il a réussi à me doubler sur la ligne. Les conditions étaient un peu complexes : il y a une presqu'ile assez haute qui fait d'abord un dévent puis après, entre cette presqu'ile et Horta, dans l'axe du port, se trouve une vallée avec un écoulement où le vent rentre de manière aléatoire, perturbé, assez fort. Il suffit de voir l'arrivée de Charlie Dalin, un peu acrobatique !
Je n'ai pas non plus bien défendu ma position. Je rends la troisième place à Seb bêtement... Mais bon, 24 heures avant je me demandais si j'allais pourvoir faire un top 5 !
Vu l'écart de temps à l'arrivée (le classement final se joue au cumul de temps), vous repartirez vers Douarnenez comme si rien ne s'était passé ?
A part Nicolas Lunven et Charlie Dalin qui ont un petit matelas d'avance - plus d'une heure -, dans le groupe du troisième au sixième, je pense qu'il y avait plus d'écart dans le raz de sein qu'à l'arrivée. En Figaro, que l'on fasse une régate de 20, 200 ou 1200 milles, on finit toujours dans un mouchoir de poche ! Tout est donc jouable, une fois de plus, jusqu'au bout.
Samedi, c'est le départ de la deuxième étape: qu'as tu au menu des prochain jours ?
Me reposer, ranger le bateau, réparer... Je n'ai pas eu de casse, mais il y a quelques bricoles à faire, telles que réviser un winch ou vérifier des petites choses de cet ordre là. Et comme j'ai pas mon Simon je vais devoir le faire moi-même ! Concrètement, il faudra que mercredi soir tout soit prêt pour pouvoir me replonger dans la météo dès jeudi...
Programme de l'épreuve :
Samedi 10 septembre : départ de la 2ème étape de Horta
Samedi 17 septembre : arrivée prévue de la 2ème étape à Douarnenez
image © François Van Malleghem / Dz Hort
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Newsletter du 01/09/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : A 500 milles des Açores
Sur la Douarnenez Horta Solo, la route vers les Açores est loin d'être rectiligne. Après le passage des portes imposées par la direction de course pour éviter de croiser le cyclone Gaston, c'est l'heure des nuances fines, des placements, des décalages qui permettront de toucher un peu plus de vent que les autres. Et donc de prendre les commandes de la flotte... Attention, régate de haut vol en cours pour Sofinther - Un Maillot pour la Vie.
"Un début de course assez engagé", c'est comme ça que le résume Corentin. Et c'est peu de le dire. Dans les premières 48 heures de navigation après le départ sous le soleil finistérien, les solitaires ont successivement eu du vent fort, puis très fort - jusqu'à 37 noeuds - obligeant à manoeuvrer de nuit. Le tout avec un rythme soutenu dans la flotte de haut niveau.
Naviguer en bon marin, avoir anticipé le coup de vent aux abords de la pointe espagnole, avoir dormi suffisamment quand les conditions l'autorisaient, ont permis de maintenir le bateau et le bonhomme dans un état optimal. Même s'il ne pointe pas comme leader, Sofinther - Un Maillot pour la Vie a toujours évolué dans le bon paquet.
Donc, tout va bien à bord pour Corentin. Pas de casse matériel, rien à signaler. Il y a bien eu des problèmes d'accommodation pour la réception des fichiers via l'Irridium, mais tout est rentré dans l'ordre.
Un parcours allongé
A la porte donnée avant le départ obligeant la flotte à longer les côtes espagnoles, en a été ajoutée une autre dans l'ouest du Cap Saint Vincent. Les marins devront également contourner l'archipel des Açores par le sud avant de rallier Horta. Un sage décision qui permettra de "faire perdre un peu de temps, rallonger la route pour que l'on n'arrive pas aux Açores sur la fin de Gaston".
Certes l'étape va être plus longue, mais Corentin a de quoi se nourrir et rester au sec pour aller jusqu'au bout. Il risque juste de se retrouver "en panne de sopalin" !
Une inflexion vers le sud
Au passage de la deuxième porte portugaise, il a fait le choix de ne pas suivre la route directe et de se décaler légèrement dans le sud. Pas de grandes manoeuvres, pas de choix stratégique radical, juste une nuance qui pourrait lui permettre de repasser devant ses compagnons de jeu. L'objectif de l'opération ? Se décoller de la cellule anticyclonique et être moins prêt de l'axe de la dorsale, afin de récupérer plus de vent. En d'autres termes, en infléchissant sa route Corentin espère ne pas se retrouver dans le dévent de l'anticyclone... des Açores !
La solitude se fait parfois ressentir, même si les marins communiquent régulièrement entre eux. Un monde à part, un peu déconnecté, comme le dit lui-même Corentin : "J'ai dézoommé la carte de mon écran : en fait c'est un grand voyage ! On est tellement rivés sur le positionnement des adversaires qu'on en oublie parfois qu'on est aussi loin". Alors il savoure ces instants de mer : une baleine, un coucher de soleil, la chaleur du sud...
Un finish intense
Demain une zone de transition est attendue par les marins. Ils vont en finir avec ce long bord de tribord qui aura duré près de trois jours et repartir sur l'autre amure - en récupérant le vent de Sud Ouest lié à Gaston - pour un finish intense.
L'heure de compter les points ? En tout cas à presque 500 milles de l'arrivée, rien n'est encore joué et c'est à se demander si le plus passionnant de la course ne reste pas à venir. Il faudra surveiller les vitesses des concurrents pour savoir qui arrivera à s'extirper au plus vite de la baisse de régime de vent et s'échapper vers les Açores.
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Newsletter du 29/08/2016
Figaro Sofinther - Un Maillot pour la Vie : Départ imminent pour les Açores
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"Une parcours avec une porte,
qui laisse le jeu ouvert"
Aujourd'hui à 14h sera donné le départ de la Douarnez - Horta Solo. Sofinther - Un Maillot pour la Vie et Corentin sont prêts, malgré le changement de parcours dévoilé hier : afin d'éviter au mieux Gaston - la tempête tropicale qui sévit actuellement au large des côtes américaines et a mis pour l'heure le cap sur les Açores -, une porte a été placée au large de la côte portugaise. En fonction de la trajectoire du cyclone, le parcours pourra encore être modifié à partir de là.
Mais ce n'est pas pour tout de suite. Dans l'instant c'est l'heure du départ, des préparatifs terminés de Sofinther - Un Maillot pour la Vie, des fichiers météo. C'est l'heure d'un dernier grand repos avant une longue navigation à gérer. C'est l'heure de faire le point avec Corentin.
La semaine de préparation à Douarnenez s'est passée comment ?
Elle s'est très bien passée. Il n'y avait pas trop de travail sur le bateau et Simon a pu revenir pour m'aider à finaliser le tout. On est toujours très bien reçus ici ! Nous sommes donc prêts, et je m'attelle à présent à examiner les derniers fichiers météo.
La direction de course a envisagé un moment d'avancer le départ pour cause de tempête tropicale au niveau des Açores. Finalement vous partez samedi, le jour prévu, et on vous impose de passer par une porte placée assez au sud de la route directe : comment va se dérouler cette première étape ?
On va avoir une mise en jambe un peu tranquille, c'est toujours mieux de ne pas rentrer tout de suite dans du dur. On va partir avec du vent de sud-ouest, qui devrait passer ouest. Comme cette rotation va évoluer progressivement, il faudra bien calculer sa trajectoire pour accompagner cette transition (dans le jargon, on parle de faire la cuillère). Au cap Finistere il y aura à gérer quelques empannages dans du vent assez soutenu. Il pourrait y avoir près de 35 nœuds mais avec pas trop de mer. Sur des bateaux comme les notres, cela reste tout à fait gérable. On va ensuite devoir aller chercher un point de passage au large de Lisbonne. Cela rallonge sensiblement la route mais le but du jeu est que ce soit ouvert en stratégie tout en nous évitant de rencontrer le cyclone tropical Gaston qui pourrait arriver aux Acores en même temps que nous.
Une fois qu'on aura passé le DST (le dispositif de séparation de trafic qui se trouve à la pointe de l'Espagne) on fera route vers la porte définie par le comité de course au portant, tribord amure. A priori le 30 en début d'après-midi, soit au bout de trois jours de mer, on devrait y être. Au dela de cette échéance les prévisions divergent en fonction des modèles. Cela laisse le temps à la direction de course de mettre éventuellement un deuxième point de passage. Si la situation se dégradait trop, cela permettrait de faire également une arrivée. On reste sur huit ou neuf jours de mer pour l'instant. Après on ne sait vraiment pas ce qui va se passer...
Au regard de ces incertitudes, heureusement qu'il y a une réception météo à bord ?
Oui, heureusement, sinon ce serait vraiement une navigation à l'aveugle. On a également deux fois par jour les classements de la flotte. Pour autant, on a un système de communication assez basique, on ne peut pas prendre de fichier plus de 80 kilos octets. Concrètement je vais prendre deux fois par jour des fichier GFS et CEP, plus quelques fax pour voir où sont les fronts à plus grande échelle. A partir de là je pourrai commencer à élaborer une stratégie.
Des questions à poser à Corentin pendant l'étape ? N'hésitez pas à les envoyer à communication@corentin-ocean.com, elles lui seront transmises si possible durant les vacations quotidiennes.
Pour voir l'interview avant le départ : c'est ici
Programme de l'épreuve :
27 août : départ de la 1ère étape de Douarnenez
3 septembre : arrivée prévue de la 1ère étape à Horta
10 septembre : départ de la 2ème étape de Horta
17 septembre : arrivée prévue de la 2ème étape à Douarnenez
Pour suivre l'épreuve
- Site de la course avec cartographie : douarnenez-horta.com
- Vacation quotidienne pendant l'épreuve : www.corentin-ocean.com
- Et sur les réseaux sociaux, un fil d'acte en continu : facebook/corentindouguet et twitter@corentindouguet
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